Testostérone et médicaments

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De nombreux médicaments altèrent l’équilibre hormonal masculin

Ces médicaments augmentent le taux d’oestrogènes ou diminuent le taux de testostérone ; ils ne doivent être utilisés qu’à bon escient sur indication médicale :

  • Les antalgiques et anti-inflammatoires comme l’aspirine, le paracétamol, et les anti inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène[1], utilisés contre les douleurs légères et les réactions inflammatoires ;
  • Les femmes enceintes ne doivent pas consommer d’aspirine pendant le dernier trimestre de leur grossesse sauf avis médical dûment spécifié, pour protéger le fœtus ;
  •  Les inhibiteurs des récepteurs H2 (Tagamet®, Zantac®), utilisés dans les reflux gastro-oesophagiens ;
  • Les benzodiazépines (Valium®, Xanax®), utilsées pour calmer l’anxiété et faciliter l’endormissement ;
  • Des médicaments pour le cœur à base de digoxine (Lanoxin®, Norvasc®) ;
  • Certains antibiotiques (Ketoconazole, Metronidazole), pour des indications anti-infectieuses ;
  • Le diurétique spironolactone ;
  • Les stéroïdes anabolisants, utilisés par certains sportifs et bodybuilders, car ils entrainent une production élevée d’oestrogènes et une perturbation endocrinienne majeure.
  • Le sulpiride, un antipsychotique, diminue le taux de testostérone de 50% en quelques semaines[2].
  • Le pioglitazone, un médicament utilisé dans le diabète de type 2 pour diminuer la glycémie, affecte également négativement le taux de sécrétion de la testostérone dès 6 mois d’utilisation[3].
  • Les statines, utilisées en prévention des maladies cardio-vasculaires provoquent une diminution sensible du taux de testostérone chez les patients[4].
Genre en danger
  • Les parabènes sont les conservateurs de nombreux médicaments : codotussyl, biafine, fluocaril, mégamylase, et sont des perturbateurs endocriniens.

Les hormones de synthèse (contraceptifs et traitement hormonal substitutif), mais aussi les traitements hormonaux des animaux d’élevage contaminent les eaux usées et ont un effet perturbateur endocrinien sur les organismes masculins par l’intermédiaire des eaux de boisson, du robinet et minérales[5].

Pour en savoir plus sur les moyens de vous protéger des perturbateurs endocriniens, consultez notre ouvrage: L’homme, une espèce et un genre à protéger.

Dr Claire Condemine-Piron Présentation de l’auteur


[1] INSERM, actualités 2013https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/antalgiques-sur-banc-perturbateurs-endocriniens

[2] Oseko F, Oka N, Furuya H, Morikawa K. Effects of chronic sulpiride‐induced hyperprolactinemia on plasma testosterone and its responses to hCG in normal men. J. Androl. 1988; 9: 231–3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3182393?dopt=Abstract

[3] Sridhar S, Walia R, Sachdeva N, Bhansali A. Effect of pioglitazone on testosterone in eugonadal men with type 2 diabetes mellitus: a randomized double‐blind placebo‐controlled study. Clin. Endocrinol. 2013; 78: 454–9. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22816533?dopt=Abstract

[4] Smals AG, Weusten JJ, Benraad TJ, Kloppenborg PW. The HMG‐CoA reductase inhibitor simvastatin suppresses human testicular testosterone synthesis in vitro by a selective inhibitory effect on 17‐ketosteroid‐oxidoreductase enzyme activity. J. Steroid Biochem. Mol. Biol. 1991; 38: 465–8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2031860?dopt=Abstract

[5] Rapport BRGM, composés perturbateurs endocriniens, 2006: http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-54484-FR.pdf