Renforcez votre immunité contre la COVID-19

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Mieux vaut prévenir que guérir est le premier principe d’une médecine qui s’appuie sur la santé. Avec la santé il n’est pas question que de bien-être, mais aussi de robustesse, de résilience face aux maladies, grâce à l’immunité. En situation d’épidémie, même une santé optimale ne vous garantit pas contre une contamination par le SARS-CoV-2. Mais une bonne condition physique et psychique vous assure une meilleure défense immunitaire contre la COVID-19.

Le virus SARS-Cov-2, bénin pour 50 à 80% des personnes atteintes qui n’auront pas besoin d’une hospitalisation, peut provoquer une pneumonie grave, une tempête immuno-inflammatoire, la COVID-19, qui se solde parfois par la mort des personnes les plus vulnérables: âgées ou atteintes de pathologies chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’asthme, le cancer, dont l’immunité est affaiblie. Des personnes bien portantes en apparence, et même jeunes, sont parfois les victimes inattendues de ce virus. On n’en connaît pas actuellement la cause, et les chercheurs formulent des hypothèses concernant le groupe sanguin, ou une fragilité sous-jacente de l’immunité que le virus aurait révélé. Il faudra attendre pour comprendre.

A l’échelle individuelle, nous sommes les otages de phénomènes systémiques, comme la pollution aérienne, qui aggrave le risque de contracter la COVID-19. Nous n’avons aucun poids sur les décisions des états concernant l’action collective, le confinement, le port de masques, la mise à disposition de tests, la mise en quarantaine des personnes atteintes et des personnes contacts. Nous pouvons nous sentir dépassés par l’ampleur de cette pandémie, et être tentés de nous en remettre au destin, à l’état, ou à la chance…

Pourtant, nous ne sommes pas totalement impuissants vis à vis du risque de développer la COVID-19 au contact du SARS-Cov-2; notre état de santé, notre immunité correspond à notre capacité de résilience vis à vis de cette agression virale, et il dépend en partie de la manière dont nous vivons, de ce que nous mangeons, de notre forme physique, de notre état psychique, de nos consommations toxiques. Il est peut-être temps à l’échelle individuelle comme à celle du monde, de nous recentrer sur cette valeur fondamentale, si négligée habituellement: la santé.

L’Institut d’Hygiologie vous a présenté dans un précédent articles les mesures de précautions à prendre pour éviter une contamination au SARS-CoV-2 grâce aux bonnes pratiques d’hygiène. Nous allons passer en revue ici les moyens d’améliorer notre état de santé, et particulièrement notre immunité par des mesures simples, accessibles à chacun.

Comment fonctionne l’immunité face aux virus ?

L’organisme se protège des agresseurs reconnus comme « non soi » grâce à deux mécanismes qui fonctionnent en parallèle[1]. Un mécanisme d’action rapide, l’immunité innée, mobilise un ensemble de ressources tissulaires et cellulaires dès la naissance, pour repousser, identifier, circonscrire et détruire tous les agents étrangers potentiellement dangereux. La peau et les muqueuses forment des boucliers, la réaction inflammatoire qui s’appuie sur plusieurs types de cellules est un dispositif généraliste efficace contre tout agresseur.

En parallèle, un système lent, celui de l’immunité acquise se développe au contact de chaque agent pathogène, qui consiste à l’identifier précisément, en vue de le reconnaître ultérieurement et de pouvoir agir rapidement contre lui à l’occasion d’une nouvelle exposition. Les lymphocytes qui produisent ces anticorps, sont à l’origine de la mémoire immunitaire, sur laquelle repose le mécanisme de la vaccination, et la protection définitive offerte par la rougeole ou la mononucléose.

Le SARS-CoV-2 qui se répand actuellement sur la planète provient du monde animal, et n’a jamais été en contact avec des êtres humains auparavant. Seul notre immunité innée est capable de lui répondre pour l’instant. Les personnes atteintes par le virus développent à son contact une immunité acquise, pour une durée actuellement inconnue.

Ni vaccin ni traitement, pourquoi sommes-nous si démunis face au SARS-CoV-2 ?

Le SARS-CoV-2 est un nouveau virus pour l’homme, apparenté au précédent virus du SARS-CoV qui a sévi en 2002-2003 en Chine et occasionna 774 morts. Il apparait à la fois beaucoup plus contagieux et beaucoup moins létal que son prédecesseur qui disparut en 6 mois, mais occasionna 10% de décès parmi les personnes atteintes. Après 20 ans de mondialisation massive des échanges, nous n’avons pas su stopper la dissémination mondiale du SARS-CoV-2, et nous n’avons pas d’anticorps contre ce nouveau coronavirus. Le plan des états occidentaux consiste à attendre la dissémination progressive du virus au sein de la population qui produira une forme d’immunité collective, grâce aux personnes atteintes et guéries qui constitueront autant d’impasses pour le virus en quête d’hôtes vulnérables. On estime que lorsque 60 à 70% de la population aura été en contact avec le virus, l’épidémie cessera, et les 30 à 40% de personnes non contaminés seront protégées par un “mur immunitaire”. L’alternative à cette immunisation massive, coûteuse en vies humaines, ralentie par le confinement pour ne pas submerger les capacités de soins, est obtenue par la vaccination, qui généralise les anticorps en évitant à la population le risque de la maladie. Cette solution ne sera pas disponible pour le SARS-CoV-2 avant 2021.

Pourquoi les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques sont-elles plus gravement atteintes ?

L’immunité s’affaiblit avec l’âge, c’est une marque majeure du vieillissement. Les personnes âgées qui décèdent de la grippe saisonnière succombent la plupart du temps à une complication infectieuse bactérienne qui s’est greffée sur un organisme affaibli. Les personnes atteintes de pathologies chroniques, comme l’insuffisance respiratoire, le diabète, l’asthme, ou de facteurs de risque comme l’hypertension, l’obésité, souffrent également d’une réponse immunitaire affaiblie ou inadéquate. Pourtant, même dans ces situations, les personnes peuvent adopter des conduites qui améliorent leur réponse immunitaire.

Que peut faire un asthmatique pour améliorer son immunité contre la COVID-19 ?

La prévalence de l’asthme a été multipliée par 4 depuis les années 80. Selon le CDC américain, il y avait 6,8 millions asthmatiques aux Etats-Unis en 1980, ils étaient 25,7millions en 2010. L’asthme concernait 3,5% des enfants de moins de 17 ans en 1980, 9,5% en 2010[2].

L’alimentation influence l’état inflammatoire des asthmatiques

L’asthme est une maladie potentiellement mortelle, particulièrement chez les plus âgés. Outre leur traitement médicamenteux, les personnes asthmatiques peuvent améliorer leur immunité, réduire la réactivité inflammatoire de leurs bronches, grâce à une diète riche en végétaux. Une étude nutritionnelle[3] a montré une augmentation de la capacité vitale, (un indicateur de la qualité respiratoire) des personnes suivant une diète enrichie en végétaux pendant 1 an. Les chercheurs expliquent cet effet par la richesse des végétaux en flavonoïdes, ces susbtances colorées aux effets antioxydants, qui participent à la réduction de l’état inflammatoire de l’organisme, améliorant ainsi la fonction respiratoire et l’immunité.

L’exclusion d’oeufs et de produits laitiers pendant 8 semaines dans un groupe d’enfants a permis d’obtenir une amélioration de 22% du “peak flow”, cette mesure de l’obstruction bronchique à l’expiration forcée[4]. A l’inverse, une alimentation riche en graisses saturées et pauvre en fibres a abouti à une aggravation de l’état inflammatoire et une détérioration de la fonction respiratoire.

Une alimentation riche en végétaux, légumes, légumineuses et fruits est donc un facteur de protection de la santé et de l’immunité des personnes asthmatiques, par la régulation de la réaction inflammatoire, une composante clé du système immunitaire.

La pollution influence-t-elle l’immunité face à la COVID-19?

Toutes les maladies infectieuses sont des maladies d’écosystèmes. Il y a en permanence des interactions extrêmement subtiles entre chaque organisme et l’environnement dans lequel il évolue. Dans un bateau entièrement clos, la mortalité est de 1,7 %, et au début de l’épidémie à Wuhan elle est de 5 %, mais dans le reste de la Chine, elle est à 1,2 %. Il y a de bonnes raisons de penser qu’elle se situe en moyenne à 0,4 %[5](Pr Raoult, dans un entretien au Figaro).

L’environnement est un acteur à part entière de l’épidémie du coronavirus SARS-CoV-2. La densité de population, la qualité de l’air, de l’eau, celle des aliments, influencent la vulnérabilité des populations et la transmission du virus. Ainsi, la pollution aérienne altère la fonction barrière des muqueuses des voies respiratoires et du poumon, les rend perméables aux virus. Les particules fines sont aussi des véhicules pour les virus jusqu’aux poumons. Une étude chinoise en 2003 a montré un lien élevé entre la variation du niveau de mortalité par le SARS-CoV et le niveau de pollution de différentes régions de Chine[6]. Le risque de mortalité était élevé d’un facteur 1,83, presque doublé, pour les personnes vivant dans une région polluée, par rapport à celles vivant dans une région peu polluée.

Atmo France, qui regroupe l’ensemble des organismes de surveillance de la qualité de l’air en France, affirme qu’« une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19 »[7].

L’épandage agricole est en France une source importante de particules fines, formées de nitrate d’ammonium et de sulfate d’ammonium issues du contact dans l’atmosphère entre le gaz ammoniac libéré par les épandages, et les oxydes d’azote issus du trafic routier et de l’activité industrielle. Ces particules voyagent sur plusieurs kilomètres et sont responsables des pics de pollution constatés à Paris, Strasbourg et Mulhouse fin mars, selon Atmo grand Est, l’organisme chargé de la surveillance de la pollution de l’air dans la région. De ce fait, le collectif Air Santé Climat adjure l’Etat de prendre en compte « la nécessité de limiter drastiquement les épandages agricoles, afin de tout mettre en œuvre pour limiter la propagation du virus ». Même confinées, les personnes qui respirent un air pollué par ces particules sont plus susceptibles de contracter l’infection virale et de développer une forme sévère de la COVID-19 si elles sont finalement exposées au virus, par affaiblissement de leur immunité.

Les changements environnementaux actuels favorisent l’émergence de nouveaux agents infectieux, selon des biologistes des écostystèmes. L’explosion des flux de déplacements humains, l’augmentation de la démographie humaine planétaire, les modifications d’usage des sols, et notamment la déforestation massive qui chasse les animaux de leurs habitats, le réchauffement climatique sont autant de facteurs de risque dont l’effet conjugué démultiplie le risque d’émergences infectieuses.[8]

On peut craindre que le réchauffement climatique va impacter l’immunité des personnes exposées aux agents infectieux. Une étude conduite en 2019 sur des souris exposées à une température de plus de 30° degrés, a montré que la réponse de leur système immunitaire à une exposition virale était affaiblie, en comparaison avec celle de souris vivant à une température de 20°. Les chercheurs n’ont pas pu déterminer à ce stade, si cette altération était la conséquence directe de la température élevée, ou indirecte, via une diminution de la consommation alimentaire des souris en milieu chaud. Ils ont néanmoins observé une normalisation rapide de la réponse immunitaire concommitante avec une amélioration de leur statut nutritionnel. Ces résultats conduisent à s’interroger sur l’influence du réchauffement climatique sur l’immunité humaine, et confirment l’importance du statut nutritionnel dans la réponse immunitaire[9]. Nous développerons plus loin cet aspect important de la protection immunitaire.

A titre individuel, chacun voit ses choix réduits, concernant le lieu de vie et de travail, par les déterminations impérieuses de la vie professionnelle, du coût immobilier, des modalités de transport. Notre mode de vie est fortement conditionné par des choix politiques concernant l’aménagement du territoire aussi bien que la réglementation sur la circulation des véhicules. Pour ceux qui le peuvent, habiter dans un lieu peu pollué par l’industrie, le trafic routier, les émissions agricoles, apporte un avantage considérable pour l’espérance de vie à long terme[10], la vulnérabilité aux agents infectieux, aux allergies, et l’espérance de vie en bonne santé.

Y a-t-il une solution vaccinale avant le vaccin contre le SARS-CoV-2 ?

Pendant le pic de grippe saisonnière, la vaccination anti-grippale permet de réduire le nombre de patients atteints en même temps de grippe saisonnière et de COVID-19, ce qui simplifie le travail des soignants, qui doivent dans le cas contraire, discriminer parmi des symptomes très proches les patients grippés, des patients COVID.

Par ailleurs, des scientifiques danois ont observé que le vaccin contre la tuberculose, le BCG, réduisait de 30% le risque de contracter une infection par les agents pathogènes de toutes natures, au cours de l’année qui suit l’administration du vaccin[11], grâce à une stimulation de l’immunité. Des équipes néerlandaises vont lancer des études sur l’impact du BCG sur la COVID-19[12] ce printemsp, résultats attendus cet été.

Le virus SARS-CoV-2 qui nous concerne ici, est l’objet de mutations génétiques aléatoires, d’un glissement antigénique progressif produit à l’occasion de ses innombrables réplications. Ces mutations modifient la cartographie identitaire utilisée par les anticoprs pour les reconnaître et les éliminer. Il se peut que l’immunité développée à son contact n’excède pas quelques mois. Cette situation est comparable avec celle de la grippe saisonnière qui requiert un vaccin annuel, du fait des modifications subies par le virus au cours d’une année de circulation. L’étude génétique de ces mutations permet également aux scientifiques de tracer les déplacements d’un virus, au fil des variations géniques qui définissent une chronologie dans le temps, et une cartographie de la dissémination dans l’espace.

Comment l’activité physique peut-elle améliorer l’immunité ?

En période épidémique, les sportifs doivent affronter le douloureux arbitrage entre les bienfaits de l’activité physique, et le risque de contamination par le SARS-CoV-2. Mais l’exercice n’est pas un simple moyen de se défouler, il joue un rôle crucial dans la santé physique et mentale, et notamment l’immunité.

La culture physique au sens large est loin d’être ancrée dans notre société comme une activité de haute valeur. Un mépris rampant à l’égard du corps et de ses manifestations continue d’alimenter une certaine condescendance vis à vis des pratiques sportives, dès qu’elles ne sont pas incarnées par un champion. Rappelons donc quelques bénéfices que chacun peut tirer d’une activité physique adaptée à son âge, sa condition, et son ambition.

Nous nous en tiendrons aujourd’hui aux bienfaits évaluables et objectivables de l’activité physique. Bienfaits à long terme: elle participe au maintien d’un poids de forme, ralentit le vieillissement, entretient l’équilibre hormonal de l’organisme, pour atteindre cet état de fitness qui apporte plaisir et confiance en soi. En ce qui concerne l’immunité, l’activité physique permet de soutenir l’activité du thymus, qui produit les lymphocytes T, essentiels à la réponse immunitaire, et de contrer l’affaiblissement progressif au cours du vieillissement de l’immunité[13].

A court terme, c’est à dire dès la première séance, et plus encore après quelques semaines d’exercice, l’organisme répond à la sollicitation par le mouvement d’une manière qui renforce les capacités de défense immunitaire[14].

Quelques mesures simples permettent de conserver -ou d’introduire- l’exercice physique dans l’hygiène de vie quotidienne, avec ou sans confinement:

  • Réservez une plage de temps chaque jour pour l’exercice, et tenez-vous y!
  • Recréez une ambiance motivante avec la musique, un espace gym, ou des videos qui vous accompagnent dans l’effort; partagez ce moment avec un partenaire confiné pour la convivialité et l’encouragement réciproque.
  • D’innombrables applications, videos sur Youtube et sites internet vous proposent leur gamme d’exercices: yoga, barre à terre, pilates, danses, callisthénics. Soyez curieux! Le moment est peut-être choisi pour vous initier à la danse orientale ou à l’équilibre sur les mains!
  • Exercise and Sport Science Australia propose des vidéos en ligne pour permettre aux personnes confinées de conserver ne activité physique, grâce à la collaboration de professionnels certifiés: exerciseright.com.au.
  • Sortez si vous le pouvez, une heure par jour, dans un rayon de 1km autour de chez vous, à condition de ne pas rejoindre un “train” de joggeurs, et adonnez vous à la marche, la salutation au soleil, la corde à sauter, la course à pied… Evitez le roller et les sports urbains qui peuvent occasionner des blessures. Ce n’est pas le moment d’encombrer les urgences avec des entorses et des plaies! N’oubliez pas les mesures de protection (distance physique de 5m entre marcheurs, 10m entre coureurs et 20m entre cyclistes, et évitez de toucher du mobilier urbain ou nettoyez-vous les mains immédiatement après avec du gel hydro-alcoolique, voir à ce sujet notre chapitre Guide des bonnes pratiques).
  • Faites vous livrer du matériel, si vous disposez de la place et des ressources financières: un home trainer pour le vélo, un rameur permettent de s’entraîner en endurance à la maison; quelques élastiques et un tapis vous permettront d’aborder de nombreux exercices de gymnastique avec la seule résistance du poids de corps, vous serez surpris du résultat.
  • Tenez un carnet pour noter vos activités physiques chaque jour: la société internationale de médecine du sport recommande 2h30 d’exercice aérobie par semaine minimum, et 2 à 3 séances de renforcement musculaire pour un effet significatif sur l’organisme.
  • Ne craignez pas les courbatures, si vous adoptez ces mesures sans expérience préalable: elles sont la marque de l’adaptation de votre organisme, qui répare et renforce tous vos tissus pour la prochaine séance! Des étirements en fin de séance vous permettront d’éviter une rétraction des tissus, les étirements doux en début de séance atténueront la douleur et l’impression de raideur à l’échauffement.
  • N’en faites pas trop: si l’exercice régulier et modéré renforce l’immunité, l’épuisement l’affaiblit. Ce n’est pas le moment de préparer un marathon, un triathlon et de pousser l’organisme dans la zone rouge, il n’en serait que plus vulnérable en cas d’infection.

En revanche, l’épidémie de SARS-CoV-2 nécessite des mesures de protection particulières pour les pratiquants de la course à pied, et du cyclisme. Une équipe néerlandaise a montré[15], en simulant la circulation des gouttelettes émises par éternuement ou hyperventilation, que celles-ci se diffusaient dans la trainée du sportif. Ils ont établi qu’en courant ou roulant derrière une autre personne, la distance de sécurité requise pour ne pas respirer ses sécrétions, ou les voir se déposer sur les vêtements était largement supérieure à 1, 80m, la distance préconisée entre deux personnes immobiles.

Les chercheurs recommandent une distance d’au moins 5m avec un marcheur qui vous devance, 10m derrière un coureur, et 20m derrière un cycliste[16]. Un cycliste qui souhaite en doubler un autre doit se décaler au moins 20m avant d’arriver au niveau de la personne, faute de quoi elle pourrait se contaminer. Le risque est atténué si vous êtes à côté d’un partenaire joggeur ou cycliste ou marcheur, ou bien si vous êtes en arrière et que vous vous décalez en diagonal par rapport à la personne devant vous pour réduire la densité des gouttelettes qui peuvent vous parvenir. N’oubliez pas que la contamination est une affaire de charge virale…et d’immunité.

Au vu de ces conditions, il parait préférable de ne courir que dans des lieux où la densité humaine sur votre parcours est compatible avec ces distances de sécurité, ce qui exclut sans doute les avenues de la capitale, sauf très tôt le matin ou très tard le soir.

Ces précautions mises à part, le maintien d’une activité physique régulière, gymnastique, corde à sauter ou capoiera contribue à soutenir votre système immunitaire, et à préserver votre santé.

Comment les intestins influencent-ils l’immunité ?

Au même titre que la peau, les muqueuses digestives font office de rempart contre les agents pathogènes, et le virus SARS-CoV-2 en particulier. Pour cela, elles doivent être imperméables, les ganglions lymphatiques qui opèrent tout au long des intestins doivent être opérationnels, et la flore microbienne, le microbiote qui colonise les parois intestinales doit être équilibré pour empêcher le développement de colonies microbiennes hostiles.

Les maladies inflammatoires du colon, la prise de médicaments comme les anti-infammatoires, ou la déshydratation consécutive à un effort intense et prolongé peuvent causer une rupture de l’imperméabilité intestinale et faciliter le passage du virus dans la circulation sanguine. Bien que cette modalité de contamination ne soit pas dominante pour la COVID-19, protéger l’intégrité de l’épithélium intestinal assure une meilleure immunité, en évitant une condition inflammatoire préalable qui favoriserait le développement de la forme secondaire sévère de la COVID-19.

Par ailleurs, les intestins contiennent de nombreuses cellules immunitaires qui capturent et détruisent les virus avant qu’ils puissent coloniser l’organisme. On sait que le SARS-CoV-2 peut provoquer des diarrhées et être émis par les selles de personnes infectées. L’appareil immunitaire digestif est une barrière importante à l’entrée[17] du virus et à sa transmission par les selles.

De plus, le microbiote intestinal est composé de bactéries qui modulent et renforcent l’activité immunitaire de l’intestin. Le microbiote participe à la synthèse notamment de la vitamine A d’origine alimentaire qui joue un rôle dans l’immunité[18]. IL participe aussi à la synthèse de la vitamine K, qui joue un rôle clé dans la coagulation. Il contribue au renouvellement des cellules épithéliales de l’intestin, dont on a vu l’importance pour conserver l’intégrité intestinale. Le microbiote intestinal se nourrit de micronutriments appelés prébiotiques que l’on trouve en abondance dans certains aliments, comme l’ail, l’asperge, l’avoine, les agrumes, les kiwis, les oignons, les poireaux. Les aliments fermentés, comme les yaourts, le fromage, la choucroute, les cornichons et les légumes fermentés, la bière, participent à l’équilibre de la flore intestinale, par leur richesse en bactéries probiotiques.

A l’inverse le microbiote intestinal peut-être altéré par une alimentation déséquilibrée, notamment par l’excès de sucre, les aliments ultra-transformés.

Le lactobacillus gasseri est une souche probiotique qui semble stimuler les fonctions immunitaires naturelles du corps[19]L’intérêt d’une supplémentation en probiotiques est toujours l’objet de débats dans le monde scientifique[20]

Comment le stress influence-t-il la réponse immunitaire ?

Le stress se caractérise par une décharge hormonale adaptée à des dangers brefs, de caractère vital, qui nécessitent la fuite ou l’attaque. L’adrénaline et le cortisol mobilisent les ressources de l’organisme pour une réponse courte, de nature motrice: le combat ou la fuite.

En revanche, face à des situations dangereuses ou perçues comme telles de longue durée, comme l’épuisement professionnel ou une pandémie virale, l’excès de sécrétions hormonales entraine une altération de la réaction inflammatoire et une baisse de la réponse immunitaire. C’est le résultat obtenu par des chercheurs d’Aix Marseille sur une population de souris, auxquelles ils ont administré des hormones béta-adrénergiques afin de stimuler les récepteurs à l’adrénaline et noradrénaline[21]. Exposées ensuite à un virus, le taux de mortalité des souris stressées était de 90%, contre 50% pour le groupe témoin. En revanche, en bloquant génétiquement la production de ces récepteurs, l’exposition au virus s’est assortie de 90% de survie chez les souris privées de récepteurs béta-adrénergiques contre 50% pour les autres. Ces résultats permettent d’observer que le stress inhibe la réaction immunitaire innée à l’agression virale, et diminue les défenses de l’organisme.

Il est donc important, afin de soutenir sa fonction immunitaire et -éventuellement- affronter le SARS-CoV-2 dans les meilleures conditions de gérer la tension psychique générée par l’épidémie. C’est un challenge difficile, puisque des situations comme la privation de liberté de mouvement, l’isolement social, liées au confinement, sont connues comme extrêmement stressantes – c’est à proprement parler la punition qu’on inflige usuellement aux criminels.

Ici encore, l’hygiène de vie influence l’état psychique. La nutrition joue un rôle non négligeable dans l’humeur, à travers des mécanismes hormonaux complexes que nous ne détaillerons pas ici. Les aliments fermentés: choucroute, cornichons, pickles, sont des psychobiotiques qui participent de la communication intestin/cerveau, et contribuent à l’entretien de la bonne humeur. Par ailleurs, un apport suffisant en magnésium permet de réduire l’anxiété et la dépression, à tous les âges.

Outre l’exercice physique que nous avons abordé plus haut, des techniques psycho-corporelles permettent de diminuer la tension psychique, l’anxiété, la frustration. Des exercices respiratoires (comme le pranayama), la méditation en pleine conscience, les massages énergétiques, le Qi-Gong améliorent la tolérance à l’épreuve de la peur et de la frustration. Ici encore, de nombreuses vidéos sur youtube élargiront votre horizon sur les méthodes d’éducation du psychisme.

La créativité est une autre ressource dans laquelle vous pouvez puiser sans limite: c’est le moment de vous (re)mettre à la guitare, au dessin, à la composition poétique, à l’écriture d’un essai sur un domaine qui vous passionne… L’étude, pour les studieux et les amoureux de la connaissance est un océan sans fond: les mémoires de Saint Simon, le solfège ou l’art de la programmation informatique peuvent dévorer vos heures de liberté et plus encore…

En revanche, les nuits blanches devant le poste de télévision, le déroulement compulsif des pages de réseaux sociaux, l’immersion dans certains univers de jeux ultra-violents, réduisent votre activité psychique à une fonction de réception passive de messages inquiétants, ou de répétition compulsive, qui ne permettent ni le travail de l’imagination créatrice, ni le sentiment gratifiant de prendre le contrôle de votre vie, et risquent d’aggraver votre anxiété, votre agitation intérieure et votre sentiment d’impuissance, les marqueurs psychiques du stress.

Cultiver la bonne humeur, le rire en particulier, réduit le taux de cortisol et d’adrénaline et améliore la réponse immunitaire [22]. C’est un exercice mental à part entière, qui consiste à focaliser son attention sur les éléments positifs de l’existence, dans un objectif optimiste. Si vous êtes un pessimiste endurci, cela aiguisera votre ironie et vous apportera le sens de l’humour, qui permet aux désespérés de briller en société.

La gestion du stress implique un seul effort, celui de vous détourner de la pensée obsédante du danger qui rôde, pour laisser la place à autre chose, l’art, la pensée ou tout simplement la disponibilité au sentiment de l’existence.

Quel rôle joue le sommeil dans l’immunité ?

Le sommeil est fréquemment altéré dans les périodes de souci ou de chagrin. Un sommeil de qualité est pourtant indispensable à la santé, et notamment à la qualité de la réponse immunitaire. Le manque de sommeil réduit le nombre et la qualité des cellules immunitaires face à une agression[23].

Si vous souffrez d’une insomnie d’endormissement, évitez les excitants avant le coucher (thé, café, boissons énergisantes). Une tisane de valériane ou de mélisse favorise l’apaisement préalable à l’endormissement. Une dépense physique suffisante dans la journée facilite le sommeil.

Si vous vous réveillez au milieu de la nuit, vous pouvez opter pour différentes stratégies: boire un verre de lait chaud au miel, attaquer le repassage du linge qui s’accumule dans la buanderie, reprendre la lecture d’un recueil de poésies, ou pratiquer la relaxation grâce aux techniques respiratoires de la sophrologie, du pranayama, ou grâce à la méthode des pensées positives, qui vous conduira à imaginer les beaux moments à vivre qui (re)viendront… D’innombrables vidéos sur youtube vous proposeront une initiation à ces différentes méthodes.

La mélatonine est une hormone qui participe à la régulation du sommeil chez les personnes âgées déficientes en mélatonine, ou les voyageurs en jet lag. Des études sur la souris ont montré que la mélatonine augmente le niveau de cytokines chez les souris infectées et diminue leur mortalité; mais ces effets n’ont pas été testés chez l’homme. Quoiqu’il en soit, la prise de mélatonine peut être envisagée avec votre médecin, si l’insomnie persiste malgré tout.

Quels sont les micro-nutriments qui contribuent à un bon fonctionnement de l’immunité ?

Le bon fonctionnement du système immunitaire requiert un état nutritionnel optimal, fournissant à l’organisme l’ensemble des micro-nutriments qui agissent en synergie à tous les niveaux de la réponse immunitaire. L’OMS recommande des apports quotidiens suffisants[24] en vitamine A, D, C, E, B6 et B12, folate, zinc, fer, cuivre et sélénium. L’alimentation est en première ligne pour couvrir ces besoins, et on ne répétera jamais assez que des légumes frais à tous les repas sont essentiels au maintien de la santé des personnes. Des compléments alimentaires multivitamines et multiminéraux peuvent suppléer à certaines difficultés d’apports, liées à l’alimentation, à l’absence d’exposition au soleil, ou à des besoins accrus par l’exposition au risque infectieux[25].

Certains aliments jouent un rôle direct sur le système immunitaire, grâce à leur richesse en micronutriments essentiels.

La vitamine C

La vitamine C est un puissant antioxydant qui protège l’organisme contre les radicaux libres, limite l’oxydation des cellules immunitaires et stimule le système immunitaire. On en trouve dans les fruits et légumes frais en général, mais en particulier dans : la goyave, le persil, le poivron mûr, jaune et rouge, le chou (frisé, rouge, de Bruxelles, le brocolis), le cassis, les agrumes, notamment le citron, les kiwis[26]. Cette vitamine est dénaturée par une température supérieure à 40°, c’est pourquoi les crudités et fruits frais sont indispensables pour garantir un apport quotidien suffisant en vitamine C.

L’apport quotidien recommandé est de 110mg par jour pour un adulte[27]. 5 portions de fruits et légumes par jour devraient apporter 200mg de vitamine C.

Quelle est l’action de la vitamine C sur l’immunité ?

La vitamine C raccourcit la durée d’un rhume[28] et diminue le risque d’en contracter un pour les sportifs d’endurance dans les suites d’un effort intense et prolongé comme un marathon[29]. Une dose de 500mg matin et soir en prévention d’une infection réduit la durée et la sévérité de celle-ci[30]. La consommation de hautes doses de vitamine C réduit la durée des soins intensifs de 8% chez les patients atteints de pneumonie[31].

La vitamine C est vitale pour le bon fonctionnement de l’immunité innée et notamment des leucocytes[32], les globules blancs qui sont en première ligne contre les infections[33]. Elle améliore leur fonctionnement global et permet de réduire les dommages tissulaires lors d’une infection. La vitamine C améliore la production d’interférons[34], des protéines de type cytokines, sécrétées en présence de virus par les cellules neutrophiles, une catégorie de leucocytes. Les interférons stimulent l’activité anti-virale des lymphocytes T qui éliminent les virus[35].

La vitamice C a une action anti-inflammatoire[36] sur les poumons de personnes infectées par un virus de type Influenza, améliorant ainsi leur survie.

La vitamince C est un puissant antioxydant qui protège les cellules immunitaires contre les attaques de radicaux libres[37]. Elle protège les cellules de l’organisme contre les espèces réactives de l’oxygène produites par les cellules immunitaires pour détruire virus et bactéries.

acide ascorbique

La vitamince C joue un rôle actif dans la synthèse de collagène, qui contribue à maintenir l’effet barrière de la peau et des muqueuses contre les agressions virales.

Indirectement, la vitamine C joue également un rôle stimulant dans l’immunité en améliorant l’absorption du fer, car une déficience en fer favorise les infections. Elle favorise également la synthèse de vitamine D[38].

Les médecins chinois utilisent de hautes doses de vitamine C pour réduire la durée et la sévérité des symptomes des patients atteints de formes graves de COVID-19[39]. Leur protocole dit “protocole de Shangaï”, comprend des doses de 50 à 100 mg de vitamine C par kilo et par jour, pour les cas modérés, et jusqu’à 200 mg par kilo et par jour par voie intraveineuse pour les cas sévères. Ce protocole permet de réduire de 25% la durée pendant laquelle les patients restent en soins intensifs[40]. Des études sont en cours pour évaluer les protocoles utilisant la vitamine C[41]. Elle est employée dans de nombreux hôpitaux en dehors de la Chine[42] à doses pharmacologiques (5 à 20 g/24h) par voie intraveineuse, en appoint d’autres médicaments, pour son effet antioxydant et anti-inflammatoire, qui contribue à réduire la durée et la sévérité des symptômes des patients atteints de forme sévère de COVID-19[43]. Attention, la vitamine C ne représente en aucun cas un traitement contre la COVID-19 à elle seule, mais seulement en appoint d’autres traitements.

La dose de saturation en vitamine C s’accompagne de nausée et de diarrhée. A long terme, des doses élevées de vitamine C pourraient causer une cataracte, et interférer avec certains médicaments. Ainsi, autant la vitamine C s’avère utile et inoffensive aux quantités physiologiques apportées par l’alimentation, et en cas de rhume par une supplémentation modérée et limitée dans le temps, autant la prescription pharmacologique de cette vitamine doit être réservée au corps médical dans les circonstances spécifiques et contrôlées des soins.

La vitamine D

La vitamine D est importante pour le métabolisme osseux et musculaire, grâce à son influence sur le métabolisme du calcium et du phosphore. Elle joue également un rôle majeur dans l’immunité, qu’elle renforce, tout en réduisant l’inflammation à bas bruit de l’organisme. Une supplémentation en vitamine D permet de prévenir l’infection pulmonaire virale, ainsi que les pneumopaties d’origine communautaire chez les personnes déficientes[44]. Le risque de contracter une infection est plus élevé chez les personnes dont le taux de vitamine D est bas. La durée d’une infection respiratoire est écourtée, et la mortalité réduite chez les personnes supplémentées en vitamine D[45].

La vitamine D, soluble dans les graisses se trouve notamment dans l’huile de foie de morue, les harengs ou les sardines. Mais l’apport alimentaire reste modeste au regard de celui que produit l’exposition de la peau aux UVB d’avril à septembre en France. Une exposition de 15mn des bras et des jambes produit l’équivalent de 3000 UI de vit D. En pratique la durée d’exposition ne doit pas excéder celle au-delà de laquelle la peau rougit. Cependant, d’octobre à mars les rayons solaires ne permettent pas de synthèse cutanée de vitamine D sous nos latitudes. C’est alors que la supplémentation doit prendre le relais pour maintenir un taux normal de vitamine D en hiver, particulièrement chez les personnes à risque de déficience, comme les personnes âgées.

Un rapport irlandais sur le déficit en vitamine D paru en avril 2020 montre que la moitié des personnes âgées sont en déficit de vitamine D pendant l’hiver, par défaut de supplémentation. Mais d’autres groupes de personnes vulnérables présentent des besoins accrus en vitamine D en période hivernale et de confinement. Ce sont les asthmatiques, les personnes obèses, sédentaires, ou atteintes de maladies respiratoires chroniques. Dans ce cas la supplémentation quotidienne hivernale devrait atteindre 800 à 1000 UI/jour (15-20 microg/j)[46].

Dans un article publié dans l’Irish Medical Journal en avril 2020, les chercheurs recommandent une prise quotidienne de 20 à 50 microg/jour de vitamine D pour lutter contre la COVID-19, pour l’ensemble des patients hospitalisés, des personnes âgées en résidence, les professionnels de santé[47], les fumeurs, les végétariens et vegans, les personnes de peau foncée[48]. Nous entrons dans la période où l’ensoleillement permet théoriquement de synthétiser la vitamine D grâce à l’exposition au soleil, mais le confinement généralisé et l’enfermement des malades prolongent la dépendance des organismes à la supplémentation en vitamine D pour stimuler leur immunité.

Il est important de maintenir un taux sanguin de vitamine D entre 20 et 30 ng/ml, par la prise quotidienne de 400 à 500 UI (15 à 20 microg) en période hivernale, pouvant aller jusqu’à 2000 UI par jour pour les personnes à risque, âgées ou de peau foncée. En effet, la supplémentation hivernale en vitamine D permet de réduire le risque d’infections respiratoires, notamment des virus influenza A, tandis que son déficit aggrave ce risque[49].

Une équipe de chercheurs américaine dans une publication du 2 avril 2020 recommande des doses supérieures de vitamine D[50]. Pour les personnes à risque de contracter le SARS-CoV-2 (les professionnels de santé en première ligne), ils recommandent 10,000 IU/jour de vitamin D3 pendant quelques semaines, afin d’élever rapidement le taux circulant, puis de maintenir un taux de 5000 UI/jour , afin d’obtenir des concentrations de vitamine D supérieures à 40-60 ng/ml (100-150nmol/L). Pour les personnes atteintes de COVID-19, des taux supérieurs pourraient s’avérer utiles.

L’OMS réclame encore de nouvelles études avant de se prononcer sur le taux de vitamine D optimal pour prévenir le risque infectieux, et s’en tient pour l’instant au maintien d’une norme biologique, à savoir un taux de 25(OH)D>30 ng/ml chez l’adulte.

La vitamine D réduit le risque infectieux par plusieurs mécanismes, qui contribuent à diminuer le taux de réplication virale, ainsi que le risque de tempêtes à cytokine, qui conduit à la détresse respiratoire aigüe[51]. Les lymphocytes T, ces cellules placées en première ligne pour assurer notre protection, sont uniquement activés en sa présence[52]. Des études sont en cours pour évaluer le taux optimal de vitamine D pour lutter contre la COVID-19.

La vitamine A 

La vitamine A stimule l’immunité par la production des globules blancs ainsi que celle des anticorps lorsqu’on en donne à des personnes qui en manquent. Il s’agit d’une vitamine soluble dans les graisses, aussi on la trouve principalement dans :  l’huile de foie de morue, le foie animal, le jaune d’œuf, le beurre, les produits laitiers.

La vitamine E

…ou plutôt la famille des tocophérols intervient dans les processus qui ralentissent le vieillissement, dont on a vu qu’il s’accompagnait d’un affaiblissement de l’immunité. Ainsi une étude sur des souris agées montre l’amélioration de leur résistance aux infections avec un taux élevé de vitamine E[53]. On en trouve dans l’huile de germe de blé, les noisettes et amandes, l’huile de tournesol.

Le zinc

Le zinc est un élément chimique important pour promouvoir une immunité efficace ; un déficit en zinc peut provoquer un dérèglement de la réponse immunitaire et entretenir une inflammation à bas bruit de l’organisme. Disponible dans les huîtres, le germe de blé et le foie de veau, il est plus facile à obtenir en quantité suffisante sous forme de supplément nutritionnel [54].

Une supplémentation en zinc de 20mg par jour protège les personnes âgées des infections des voies respiratoires. L’apport quotidien recommandé de 11mg, est augmenté chez les végétariens, certains patients sous médication anti hypertensive. Le zinc a montré des propriétés anti-virales in vitro, c’est-à-dire sur des cellules, sur les coronavirus[55]. Le zinc contribue à réduire la durée et la sévérité des infections respiratoires[56]. L’excès de zinc peut entraîner un déficit en cuivre, qui est également un agent ionique anti-infectieux, une malabsorption de certains antibiotiques, voire une perte de l’odorat. Il faut donc s’en tenir aux apports quotidiens recommandés qui permettent un équilibre physiologique avec l’ensemble des autres micronutriments.

Le Magnésium

Le magnésium intervient dans de multiples processus métaboliques, aussi variés que la performance motrice et l’humeur. Un déficit en magnésium se traduit par une irritabilité, des crampes, une fatigue, des troubles du sommeil. Il est important et simple de veiller à sa consommation suffisante grâce à des apports quotidiens en légumes verts, en fruits oléagineux (noisettes, noix), en légumineuses (lentilles, haricots), en eau minérale du type Hépar, en céréales complètes, en chocolat noir.

Le magnésium participe à l’activation de la vitamine D dans l’organisme[57]. Un déficit en magnésium peut donc retentir sur l’activité de la vitamine D et l’immunité par voie de conséquence[58]. Une supplémentation en magnésium équivaut à l’apport supplémentaire de 400 UI/j de vitamine D.

Quelles sont les plantes qui peuvent améliorer l’immunité ?

De nombreuses plantes présentent des propriétés immunostimulantes, au moins in vitro, ou sur l’animal. De nombreuses plantes présentent des propriétés immunostimulantes, au moins in vitro, ou sur l’animal. Des études sur l’homme manquent à la plupart des plantes pour une évaluation selon les critères de la médecine en fonction des preuves. Mais une longue expérience de leur usage dans certaines traditions apporte une caution clinique qui n’est pas négligeable.

Le champignon Shiitake Ce champignon permet d’augmenter l’activité des lymphocytes NK, les « cellules tueuses » activées dans la réponse immune antivirale. On le trouve sous forme de complément alimentaire.[59]

Le Ginseng a des effets stimulants sur toutes les cellules immunitaires.[60]

L’Ashwaganda possède une action stimulante sur l’immunité, et augmente le nombre de globules blancs capables de se battre contre les agressions extérieures[61].

La Rodhiola est un adaptogène qui améliore la réponse de l’organisme au stress [62]. Elle a également un effet spécifique sur l’immunité innée, selon des études in vitro[63].

L’Eleuthérocoque[64] semble réduire la durée des rhumes, selon des études in vitro[65].

Le Sureau Des études in vitro, en laboratoire, ont montré que le sureau inhibait la réplication et l’hémagglutination des virus de la grippe Influenza A et B, et H1N1.A condition d’être utilisé dès les premiers symptomes, le sureau raccourcit la durée de la grippe. On manque d’éléments pour fixer une posologie adéquate, et les compléments alimentaires sur le marché montrent une variation de 1 à 2000 dans les doses proposées, qui justifie la plus grande prudence.

L’Ail L’ail a montré en laboratoire une capacité à inhiber certains virus de grippe et de rhumes, et une étude clinique suggère que l’ail peut prévenir le rhume. En revanche, on ne dispose d’aucune preuve à ce jour, que l’ail pourrait prévenir ou traiter la COVID-19.

Le Maca[66] stimule les réactions de défense immunitaire. Cette plante est par ailleurs exceptionnellement riche en molécules antioxydantes et anti-inflammatoires, et a montré une activité en prévention et en traitement, contre les infections virales et bactériennes.

L’Astragalus L’astragale est une plante traditionnellement utilisée en Chine pour renforcer l’immunité et traiter les rhumes. Des études en laboratoire et sur l’animal montrent que certains composants de l’astragale, comme les astragalosides augmentent la production de globules blancs, notamment les cellules T et les macrophages[67]. Elle présente également des effets anti-inflammatoires et anti-viraux, notamment contre une variété de coronavirus responsables de grippe aviaire[68]. Elle est d’ailleurs proposée par les médecins chinois en prévention de la COVID-19[69] Il n’y a toutefois pas de preuve actuellement de son efficacité sur le SARS-CoV-2. Attention, les polysaccharides de l’astragale pourraient stimuler la sécrétion d’histamine, et favoriser les réactions allergiques, chez les personnes sensibles.

Attention avis de l’ANSES* sur les plantes pouvant perturber la réponse immunitaire par leurs effets anti-inflammatoires

L’Anses a émis le 10 avril 2020 un avis concernant plusieurs plantes, “qui ont été identifiées comme présentant des effets contre-productifs dans la défense contre le coronavirus. Il s’agit des plantes contenant des dérivés de l’acide salicylique (analogues de l’aspirine), telles que le saule, la reine des prés, le bouleau, le peuplier, la verge d’or, les polygalas mais aussi des plantes contenant d’autres anti-inflammatoires végétaux, telles que l’harpagophytum, les échinacées, le curcuma, la griffe du chat (appelée aussi liane du Pérou), les plantes des genres Boswellia et Commiphora (connues pour leurs gommes-oléorésines appelées respectivement « encens » et « myrrhe »). Bien que le niveau de connaissances disponibles soit inégal pour ces différentes plantes, les experts de l’Anses estiment qu’elles sont toutes susceptibles de perturber la réponse immunitaire et la réaction inflammatoire bénéfique développée par l’organisme au début des infections. Ils rappellent qu’une inflammation ne doit être combattue que lorsque celle-ci devient excessive”. En conséquence, l’utilisation de ces plantes devrait être évitée pour préserver une réponse immunitaire optimale en cas d’infection, et être reconsidérée avec votre praticien en cas de prescription.

Nous préciserons ici que les recommandations de l’Anses sont fondées sur les réactions aux médicaments anti-inflammatoires, et non directement celles des plantes incriminées. Il n’existe pas à l’heure actuelle de travaux montrant une aggravation de phénomènes infectieux relatifs à l’usage de ces plantes. Par ailleurs, l’action d’une plante ne peut se résumer à celle d’une molécule qui la compose, puisque les plantes agissent sur la base de leur composition en multiples molécules qui interagissent. Enfin, l’usage de ces plantes anti-inflammatoires, comme le réglisse, qui avait été utilisé en Chine lors de l’épidémie du SARS-CoV-1, pourrait s’avérer utile dans les cas d’infections graves avec sur-réactivité inflammatoire, dans une phase évoluée de la maladie Covid-19, mais cet usage devrait être réservé aux praticiens qui prennent en charge ces malades, qui ne relèvent plus de l’auto-médication ni de la prévention.

En conclusion, d’autres plantes, comme celles que nous avons présentées au début de cet article, stimulent la fonction immunitaire et ne présentent pas de caractère anti-inflammatoire susceptible d’interférer avec les défenses de l’organisme en cas d’infection. On peut donc les conseiller sans réserve.

*ANSES: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail


La Quercétine peut-elle soigner une personne atteinte de la Covid-19 ?

La quercétine est une molécule naturelle, de la famille des flavonoïdes, ces substances produites par les plantes pour les protéger de l’oxydation, et qui leur donnent leurs couleurs éclatantes. La quercétine appartient à la famille des flavonols (dont le plus fréquent est le quercétine glycoside) qui constituent un sous-groupe de flavonoïdes, le plus largement répandu parmi les végétaux.

On retrouve ainsi des glycosides de quercétine dans les pommes, le sureau, les crucifères, les câpres, les oignons, les échalotes, le thé vert, les tomates, les piments, les poivrons, ainsi que dans nombre de graines, noix, fleurs, écorces et feuilles. On retrouve également de la quercétine dans le Ginkgo biloba ou le millepertuis. Un régime équilibré permet de consommer environ 25mg par jour de quercétine.

Dans les oignons, l’une des meilleures sources alimentaires en quercétine (en particulier les oignons rouges), les plus hautes concentrations sont retrouvées dans la partie externe du bulbe, notamment dans la partie la plus proche des racines, et selon certaines sources, les oignons bio seraient 80% plus riches en quercétine que les oignons issus de l’agriculture conventionnelle[70].

La quercétine est employée comme complément alimentaire pour ses propriétés anti-oxydantes, vis-à-vis de la santé cardio-vasculaire[71], des fonctions cognitives[72] ; pour ses propriétés anti-inflammatoires, et anti-allergiques[73], et est l’objet de nombreuses publications. Le Pr Chrétien, un chercheur canadien, étudie les propriétés anti-virales de la quercétine depuis l’épiédémie de SRAS en 2003, et a contacté ses collègues chinois pour leur proposer de tester sur l’homme la quercétine contre la COVID-19. Une étude de grande ampleur a été mise en place en février 2020 en collaboration avec la Chine.

En quoi la quercétine présente-t-elle des propriétés anti-virales exceptionnelles ?

Des études en laboratoire ont montré que la quercétine, ainsi que l’isoquercétine, un métabolite majeur, pouvaient stimuler l’immunité en inhibant la réplication de nombreux virus. La plupart des travaux portant sur la quercétine sont réalisés in vitro, ou dans le meilleur des cas chez l’animal. Des études complémentaires in vivo chez l’homme restent à entreprendre. Michel Chrétien et son équipe vont réaliser des essais cliniques avec des équipes chinoises sur plus de mille patients pour tester l’action de la quercétine sur la COVD-19.

Une étude de 2007, a révélé que la prise de quercétine réduisait le risque de maladie virale à la suite d’un stress physique élevé induit par l’activité sportive[74]. Des cyclistes qui ont reçu une dose quotidienne de 1 000 mg de quercétine en combinaison avec de la vitamine C et de la niacine pendant la durée de l’expérimentation, n’ont subi une infection virale consécutive à leur entraînement intensif que dans 5% des cas, contre 45% des cyclistes du groupe témoin.

D’autres études ont confirmé l’efficacité de la quercétine contre un large éventail de virus in vitro. Parmi elles, une étude animale réalisée en 2018 a montré que la quercétine inhibe les virus grippaux A et B[75]. Lorsqu’elle est utilisée en association avec des médicaments antiviraux (amantadine ou oseltamivir), la quercétine a empêché le développement d’une résistance aux médicaments. Une étude de 2012 a révélé que la quercétine offrait une protection contre le virus de la grippe A H1N1 en modulant l’expression des protéines, et a contribué à réduire la réplication virale[76]. Une autre étude publiée en 2020 a révélé que la quercétine inhibait un large éventail de souches grippales, notamment H1N1, H3N2 et H5N1][77]. » En atténuant les dommages oxydatifs, elle réduit également le risque d’infections bactériennes secondaires, qui est en fait la principale cause de décès liés à la grippe[78].

La quercétine a montré une activité anti-virale in vitro contre le virus de la dengue[79], le virus zika[80], le virus du chikungunya[81], le papillomavirus[82], le virus Epstein-Barr[83], le virus de l’hépatite C[84], de l’hépatite B[85].

La quercétine a été étudiée dans ses effets sur différents coronavirus, de type MERS-CoV[86], le coronavirus murin[87], le SARS-CoV1, virus responsable de l’épidémie de SRAS en 2002-2003 [88], et a révélé des propriétés anti-virales in vitro.

Mécanismes d’action de la quercétine
  • La quercétine réduit la charge virale, en empêchant la pénétration du virus dans les cellules[89].
  • Elle inhibe la réplication virale dans les cellules infectées[90]. En se fixant sur différents sites fonctionnels des virus testés, elle interfére avec leur capacité à mobiliser les ressources de la cellule hôte pour leurs propres besoins et limite leur capacité de réplication.
  • Elle réduit la résistance des cellules infectées au traitement avec des médicaments antiviraux.
  • Elle inhibe la production du facteur de nécrose tumorale α (TNF-α). Le TNF-α est une cytokine impliquée dans l’inflammation systémique, sécrétée par les macrophages activés, un type de cellule immunitaire qui digère les substances étrangères, les microbes et autres composants nocifs ou endommagés.
  • La quercétine inhibe également la libération de cytokines pro-inflammatoires et d’histamine en modulant l’afflux de calcium dans la cellule.
  • La quercétine stabilise également les mastocytes et elle a « un effet régulateur direct sur les propriétés fonctionnelles fondamentales des cellules immunitaires », ce qui lui permet d’inhiber « une énorme panoplie de cibles moléculaires dans la plage de concentration micromolaire, soit en régulant à la baisse ou en supprimant de nombreuses voies et fonctions inflammatoires ».

Malgré la diversité des apports alimentaires de quercétine, il est difficile de trouver dans l’alimentation seule des apports qui permettent d’obtenir des taux plasmatiques ou intracellulaires comparables à ceux étudiés dans la plupart des études cliniques.D’autant que la biodisponibilité de la quercétine est généralement considérée comme assez faible[91], d’où la nécessité de recourir à des apports importants pour obtenir un impact physiologique significatif in vivo.La biodisponibilité des différentes formes de quercétine varie d’ailleurs beaucoup en fonction du mode et du site de substitution[3]. Il semblerait ainsi que les glucosides de l’oignon ou de l’échalote soient mieux absorbés que les rutinosides (glycosides de quercétine majoritaires dans le thé vert).

Risque d’interactions médicamenteuses de la quercétine

La quercétine présente un risque d’interaction médicamenteuse avec les statines (rosuvastatine, atorvastatine, pravastatine)[92]. La quercétine pourrait inhiber en partie l’action de certains antibiotiques, de la famille des quinolones[93]. Par ailleurs, la quercétine pourrait interagir avec l’absorption de la cyclosporine[94], un immunosuppresseur.

Pour l’instant, aucune étude n’a été publiée sur la souche SARS-CoV-2 qui provoque la maladie COVID-19. Dans l’attente des résultats de l’étude conduite par le Pr Chrétien et ses consorts chinois, rien ne permet d’affirmer une efficacité de cette molécule sur ce virus. Toutefois, en l’absence du risque d’interaction médicamenteuse qui a été relevé plus haut, la quercétine est bien tolérée, et présente des propriétés immunitaires intéressantes dans la prévention des infections virales, anti-inflammatoires et anti-allergiques.

Une immunité forte me protégera-t-elle contre la COVID-19 ?

Il y a 2 temps dans la maladie développée au contact du SARS-CoV-2 : le temps de l’invasion virale, qui implique pénétration cellulaire et réplication du virus, c’est le moment où l’immunité innée jour un rôle capital dans la maîtrise de l’infection. Après ce stade, une infection sévère peut déclencher une réaction immuno-inflammatoire grave, la COVID-19, qui n’atteint qu’une minorité de patients, qui nécessitent une hospitalisation en soins intensifs. A ce moment, le système immunitaire est lui-même déréglé par l’action du virus, et se trouve en état de sidération.

C’est au premier temps, celui de l’invasion virale, qui suit le contact, qu’un système immunitaire fonctionnel permet de contrôler le virus, d’empêcher sa multiplication dans l’organisme et sa migration vers les poumons.

C’est pourquoi il ne faut pas affaiblir son immunité en fumant, en buvant de l’alcool en excès, ou en mangeant des produits ultra-transformés, conseils de bon sens élémentaire.

Préserver sa santé grâce à l’activité physique, à la gestion du stress, à une alimentation saine, riche en légumes et en fruits frais, à une vie dans un environnement sain, constitue une mesure barrière de premier ordre contre le virus, en renforçant le système de défense dont la nature nous a doté, l’immunité. Il nous revient de soutenir son effort en lui offrant les meilleures ressources et les meilleures conditions.

Mieux vaut prévenir que guérir la COVID-19

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Dr Claire Condemine-Piron Présentation de l’auteur

Références


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[2] Asthma, Lower Airway Diseases Diet, interleukin-17, and childhood asthma in Puerto Ricanshttps://doi.org/10.1016/j.anai.2015.07.020

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[5] https://brunobertez.com/2020/04/03/a-lire-et-mediter-raoult-au-figaro-magazine-un-entretien-que-tout-citoyen-doit-lire/?fbclid=IwAR2czvVg4g6HLEiHeIB0QWQj-LeUT-Bevlw0A8gh47rKWZMnhyYNlDLNg3k

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[7]https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/30/coronavirus-la-pollution-de-l-air-est-un-facteur-aggravant-alertent-medecins-et-chercheurs_6034879_3244.html?fbclid=IwAR0roZo0WAqLqCG_mnY23Lmi5q5g4cvrhjTq51nmYymzDr01ay4BqToXzWE

[8]https://reporterre.net/Le-changement-climatique-va-stimuler-les-pandemies-et-autres-menaces-sur-la-sante?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_hebdo

[9] High ambient temperature dampens adaptive immune responses to influenza A virus infection

Miyu Moriyama, Takeshi Ichinohe Proceedings of the National Academy of Sciences Feb 2019, 116 (8) 3118-3125; DOI: 10.1073/pnas.1815029116

[10] https://www.planetoscope.com/mortalite/1913-deces-dus-a-la-pollution-dans-le-monde.html

[11] BCG Vaccination Protects against Experimental Viral Infection in Humans through the Induction of Cytokines Associated with Trained Immunity.

[12] https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/covid-19-limmunite-en-question-1189867

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[15] https://medium.com/@jurgenthoelen/belgian-dutch-study-why-in-times-of-covid-19-you-can-not-walk-run-bike-close-to-each-other-a5df19c77d08

[16] http://www.urbanphysics.net/Social%20Distancing%20v20_White_Paper.pdf

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[25] Gombart AF, Pierre A, Maggini S. (2020) A review of micronutrients and the immune system-working in harmony to reduce the risk of infection. Nutrients 12(1). pii: E236. http://www.mdpi.com/resolver?pii=nu12010236

[26] https://ciqual.anses.fr/#/constituants/55100/vitamine-c-(mg-100g)

[27] https://www.anses.fr/fr/content/vitamine-c-ou-acide-ascorbique

[28] https://www.cochrane.org/CD000980/ARI_vitamin-c-for-preventing-and-treating-the-common-cold

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